

Formés dans la brèche de l’Upper West Side de Manhattan, Billy Cadden (batterie), David Dargahi (guitare), John Speyer (basse) et Daniel Balk (voix et guitare) pourraient lézarder, ils préfèrent se faufiler, envahir, s’immiscer, investir, l’industrie du disque. Avec un nom pareil, on les croirait tout droit sortis des sixties, ils veulent reporter la torche sacrée, des influences comme Buddy Holly ou les Beatles, ou encore des Clash aux temps modernes.
On s’attarde sur la pochette, décor d’une époque passée, drap tiré jusqu’aux reins, costards froissés, le quatuor nous dévisage, la bouche entre-ouverte, un sourire esquissé, le regard serein d’américains dont la musique ne demande qu’à être dévoilée.
Vertigineuse White Night aux prémices de l’album, la voix posée de Daniel Balk assure qu’il ne va ni partir ni rester, hésitation, maintenant il bouge et on transpire, explication, qu’on lui dise quoi faire, imploration, il veut aller mieux, la cause c’est une perpétuelle descente à New York City, justification. Tout à coup, on s’apaise, on abrège la fébrilité, expiration d’une nuit agitée, attraction d’une fille comme Stella, troublante et troublée. 123 Stop, ils sont forts, ils concoctent un titre miroitant, un bonbon détonent, un lampion incandescent, « I can’t resist », à vrai dire, nous non plus, et sans effort.
Travailleurs acharnés pendant près de deux ans, déjà un premier EP sorti en mars, ils prouvent aujourd’hui qu’ils sont capables du meilleur dans un son chatoyant aux accents arctic monkéen.
Qu’on se méfie d’eux, l’album des Postelles est disponible depuis le 27 juillet, une pépite de onze titres co-produite avec le guitariste des Strokes, Albert Hammond Jr. Rien qu’en tendant l’oreille, on pourrait bien en entendre parler.
-> A noter que White Night est à télécharger gratuitement sur le myspace du groupe.